dimanche 26 juillet 2009

Suivant la presque-mort, le Sekt!

Voici d'abord une anecdote qui aurait finalement pu être un drame, mais qui servira finalement la juste cause de mon blog. Alors, le tout commence en fin de soirée alors que je reviens du souper d'adieu qu'Héléna a fait pour ses amis de Halle. D'ailleurs, ce fut vraiment excellent et à l'honneur de la réputation de la cuisine Française. En plus, elle a fait un excellent gâteau au chocolat, seul gâteau que les Français sauraient faire selon elle. Enfin bref, je quitte l'appartement après des adieux où elle aura tourné mon "prends soins de toi" en phrase à la con pour retourner à mon modeste appartement du 30 Weingärten. C'est une soirée tout ce qu'il y a de plus agréable, c'est-à-dire pluvieuse. C'est alors que je m'engage sur Grosse Ulrichstrasse et que soudainement toute la testostérone de mon corps agit sur mon cerveau, réveillant le Lance Amstrong qui sommeillait en moi. J'accélère alors, poussant à son plein potentiel mon vélo tout ce qu'il n'y a pas vélo de course, ceci entre deux rails de tramways. Que voulez-vous, la vie est un sport dangereux! C'est alors que la roue avant, pour une raison que je m'explique toujours mal (incompétence ou inattention), se coince dans un rail. me sentant alors projeté vers l'avant, j'ai heureusement le réflexe de débarquer de mes pédales, ce qui ramène le poids vers l'arrière. Je me mets alors à déraper sur la chaussée mouillé pour enfin me buter dans le trottoir et tomber bien comme il faut sur l'épaule, sans pour autant me fracturer la clavicule ou encore me disloquer quoi que ce soit. Seulement des égratignures et un moi tout mouillé. Je peux vous dire que la testostérone était pas mal moins élevée une fois bien étendu sur le ciment du trottoir. Mais l'histoire ne se termine pas là. Trois gentils Allemands accourent alors, une femme et deux hommes. La femme me saisit alors le bras et fait une inspection qui aurait gêner même nos professeurs les plus expérimentés, alors que les deux autres me posent plein de questions, en Allemand évidemment. Mais étrangement, je comprends tout ce qu'ils me disent et j'y réponds en plus. Est-ce l'adrénaline, le contexte ou bien simplement mon intelligence hors du commun? Difficile à dire! Je me relève finalement, les remercie et quitte pour mon appartement. À mon retour, parce que c'était vraiment ma soirée, la poignée de la porte me reste dans la main, enfin une seconde, puisqu'elle termine sa course sur le sol, ce qui alerte malheureusement mes colloques. ils me proposent alors une bière pour me relaxer. Je vais vous dire que ce n'était pas trop mon envie du moment!

Sinon, je suis aujourd'hui allé à Freyburg, la ville où est produit le fameux Sekt allemand. Vous savez, ce vin mousseux dont je vous ai parlé dans un post antérieur. Enfin bref, je prends le train à 9h22 pour arriver à 12h26. Plus de trois heures en fait, alors que le trajet régulier est de 1h... La leçon ici est qu'il faut toujours poser plein de questions lorsqu'on achète son billet de train, question de descendre aux bonnes stations et de ne pas se retrouver dans un autre état fédératif d'Allemagne. mais bonne nouvelle, quand je suis forcé de parler et de comprendre l'Allemand, je réussis tout de même très bien à me débrouiller. En tout cas, je le crois! Bref, après un détour par Weimar (pour le splus curieux, il y a Google Earth), jarrive finalement à Freyburg oz je me dirige vers la fabrique de Sekt. La visite aura été très intéressante. j,ai ainsi vu plein de barils, plein de bouteilles, un orchestre (oui oui) et le plus gros baril d'Allemagne, peut-être d'Europe. Malheureusement, la dégustation ne se sera limité qu'à un verre de Sekt rosé, d'ailleurs excellent bien qu'insuffisant pour le saoulon que je suis...lol! Ensuite, direction Château de Neuenburg... Eh bien, je ne m'y serai pas rendu, car sans voiture, il s'agit de trop de kilomètre pour le tmps qu'il me restait à ce moment. En Allemagne, le dimanche est une journée morte. Oubliez les magasins. Seulement quelques commerces, cafés et restaurants sont ouverts. Je reviens donc vers le Altstadt de Freyburg où je me prends une excellente crème glacée aux chocolat et aux groseilles. Ensuite, direction la gare où j'ai l'idée sublime de questionner un homme random portant des sandales sur la façon de me procurer mon billet, la station étant dépourvu de machine automatique. Il me répons alors dans son parler le plus clair. À côté de ça, même les gens d'Iquitos n'avaient pas l'air de mormonner. Je fais des signes de tête, des "ya", mais puisqu'il s'agit d'Un petit vite, il continue à me parler et tout expliquer en plus de me poser des questions que je ne comprends vraiment pas. Les seuls mots que j'arrive à discerner sont "oder" (ou) ou "aber" (mais). En plus, il fait du strabisme, ce qui crée un climat partculier à cette conversation. Si ça se trouve, il ne voyait même pas mon incompréhension!

Enfin, le retour aura été agréable et d'une heure environ cette fois-ci. Sur ce, je retourne à ma dernière semaine de stage. la semaine prochaine, direction la Suisse où je retouve deux de mes meilleurs amis pour une parie de fin de semaine. Ensuite, traversée vers Zurich à vélo et enfin le départ. c'est fou comme ça passe vite. Maintenant, question de vous téter comme Marc l'a fait il y une semaine ou deux, laissez-moi des commentaires. C'est toujours bien de savoir qu'on se fait vraiment lire par nos amis.

Bonne semaine!

jeudi 23 juillet 2009

Nachrichten, aber nicht so viel mehr

D'abord, parce que je vous aime, je vais vous avertir que ce message n'en sera pas un mémorable. Je ne sais même pas si je réussirai à faire une blague douteuse ici. Peut-être rirez-vous de ce message tout simplement. Je vous le souhaite, car je ris à l'idée que vous passiez au travers.

Alors, depuis mon dernier message, il se passe que la quantité de bière que j'ai absorbée a littéralement explosée. Si bien que la semaine dernière, en fait vendredi, j'ai un peu "pété ma coche" avec leurs foutus 1/2 litre de bière et cette manie que les Allemands ont de boire 3 ou 4 bières. Bref, pour les plus perspicaces, 1,5 à 2 litres de bière par jour... Je commence sérieusement à remettre en doute les sages paroles de nos professeurs qui nous conseillent de limiter notre consommation hebdomadaire à 7-9 bières de 350 ml. Et j'ai aussi sérieusement remis en doute mon propre rapport à la bière. J'ai toujours dit aimé la bière, mais de là à la boire comme de l'eau, je ne sais pas, il y a une limite. Bref, je me suis offert une fin de semaine à jeun, question de me ressourcer et de retrouver mon goût pour la bière.

Sinon, la fin de semaine aura été plutôt relax, pour ne pas dire vedge. Mais étrangement, après un mois de voyage, on dirait que ça a fait du bien de prendre une petite pause. Je vous rassure toutefois, je n'ai pas passé la fin de semaine étendue sur mon lit à écouter de la musique, en tout cas pas toute la fin de semaine et pas sur mon lit, bref pas du tout...lol. Samedi est donc la journée Crêpes et Sirop d'Érable. Invités: Rike, ma responsable de stage IFMSA, et Héléna, étudiante française pas trop mal qui ne comprends pas quand je dis le mot tout simple "pain". D'ailleurs, ici, les gens me disent tous que j'ai un accent québécois, ce qui me rassure un peu sur mon parler, mais finalement pas tant, car dès mon retour on me dira que j'ai un foutu accent "international". Enfin bref, après m'être débattu autant que possible avec un fouet beaucoup trop gros pour battre de la pâte à crêpes, je réussi finalement à obtenir un mélange velouté avec un minimum de farine. Fait cocace, la préparation s'avère un peu plus orangée qu'à son habitude, les jaunes d'oeufs étant ici pas jaunes mais bien orange fluo, de telle sorte que je serais bien curieux de vérifier s'ils sont "glow in the dark". On fait enfin cuire les crêpes et c'est là qu'Héléna nous fait une démonstration de tout son savoir faire français: elle retourne les crêpes en les faisant voler... J'étais épaté tout de même! On se retrouve finalement à table avec les crêpes, le sirop d'érable, de la cassonnade et de la crème fouettée. Après une bouchée, elles sont toutes sous le charme du sirop d'érable. Et je découvre qu'au détriment d'avoir une véritable cuisine québécoise ou canadienne, nous avons au moins ce fameux sirop qui me rendait alors vraiment fier. Et imaginez quand j'ai dit que le sirop était fait par ma famille. Moment extasique!

Le lendemain, journée bien relax commençant par Ironman. Ensuite, direction routes de vélo sur le bord du Saale (rivière/fleuve de la région) où je me tape une petite ride de vélo pour ensuite m'étendre sur un banc où j'écoute avec grande joie des Cowboys Fringants que trop fringants. Puis, retour vers halle où je décide de faire un petit tour touristique et de prendre des photos de cette petite ville d'Allemagne de l'Est, pourtant bien charmante, du moins dans le Altstadt.

Puis, mardi soir, commençant à ressentir à nouveau un certain goût pour la bière, direction Kleine Ulrichstrasse où je partage une excellente Guiness (bon, j'ai un peu gâché l'expérience allemande ici, mais ça en valait clairement la peine) avec Héléna, une étudiante en étude française et sa coloque (ses deux dernières sont Allemandes). Moment agréable, surtout qu'il faisait très beau ce soir-là. Le tout se finit malheureusement par des Schnitzel (viande de Porc frite dans un pain) et par des pâtes beaucoup trop salées dans l'appartement d'Héléna. Mais étant poli, je lui ai dit que ses pâtes étaient excellentes en pensant bien fort qu'elles auraient été meilleures sans sel! Et son père est cardiologe. Va savoir!

Enfin, le lendemain matin, au laboratoire, déjeûner commun à 9h. Au menu: confitures maison (fraises, cerises, abricot et Hullund), petits pains, fruits, Eierliquor, Sekt, café et thé à la menthe. Ça faisait longtemps que j'avais eu des conftures maison et ça m'a rappelé pourquoi je ne supporte pas les confitures commerciales dont la tonne de sucre masque toujours le vrai goût des fruits.

Alors, c'est pas mal ça. ce soir, direction l'appartement d'Héléna encore où elle fait un souper pour souligner son départ de Halle demain. Je nes ais pas combien de personnes sont invitées, mais nous serons probablement les deux seuls étudiants étrangers. Alors, bonne semaine à tous, ou fin de semaine en fait!

P.S. Val, je ne suis finalement pas allé à Prague, ayant considéré que 10heures de train pour une fin de semaine, c'était trop. Par contre Anne y a été pour 4 jours, son stage étant un peu ordinaire. elle a adoré!

mardi 14 juillet 2009

Bad Schandau, Dresden et le monstre du sous-sol

Me voilà déjà à ma deuxième semaine de stage. Cette fois-ci, pas d'histoire de cadavre juteux et bien frais, pas plus qu'une interminable litanie de mots sur les pipettes et les tubes que je manipule quotidiennement. Commençons donc par s'attaquer à ma fin de semaine, laquelle aura malheureusement passé beaucoup trop vite. C'est tout de même un gage de plaisir. Alors, samedi matin, j'entreprends, selon les mots de Friederike, une "longue" marche de 25 minutes vers la gare. On a pas tous les mêmes standards. C'est parfois surprenant! Direction Leipzig où je rejoins Anne et ses acolytes, de joyeux lurons composés d'une Française, une Taiwanaise, une Finlandaise et de 5 Espagnols. Petit mot sur les Espagnols: ils sont trop funny ces gens-là et il m'aura fallu que quelques minutes pour déjà rêver d'un éventuel voyage en Espagne. Prochaine destination: Bad Schandau, station balnéaire allemande où nous prévoyons faire un peu de trekking, question de monter les montagnes. C'est donc après 2 heures de train que nous arrivons finalement dans cet endroit idyllique qui me rappelle étrangement les vallées de la Beauce. En fait, si ce n'était de l'architecture, on aurait dit Beauceville! Enfin bref, direction l'épicerie où nous achetons des tonnes de saucisses, de viande, de patates, de légumes et de fromages. Pour le végétarien que je suis devenu ici, c'était comme un petit miracle de saliver devant tout ça. On dépose par la suite notre épicerie au Hostel pour enfin se diriger dans les montagnes. Et quel bonheur cette marche dans le bois. L'odeur de cèdre et d'arbres feuillus aura vite charmé Anne et moi, sans compter le magnifique panorama que j'ai comparé au désert du Nevada, mais pas orange et avec des arbres. Comparaison qu'Anne a d'ailleurs très rapidement démoli...  Au retour, nous commençons notre super méga BBQ alors que Dame Nature déferle toute la pluie du monde sur nous. Résultat, nous finissons tous autour du BBQ à la pluie, car c'est l'endroit le plus chaud. Je me souviendrai longtemps de ce moment!
 
Et plus tard en soirée, nous décidons de jouer à loup-garou, jeu pour lequel Anne a une grande réputation. Eh bien, elle aura réussi à nous berner en plus d'effrayer tut le monde par son stoïcisme et son habileté à mentir. Personnellement, je ne lui ferais pas plus confiance qu'à Earl Jones, mais c'est une opinion personnelle.

Le lendemain, retour en train vers Dresden, ville baroque dont l'architecture ne cesse de nous rappeler les contes de fée qui nous ont fait tant rêver dans notre enfance. Puis, soudain, nous nous retrouvons au centre d'un festival du vélo où nous décidons de nous arrêter, question de déguster un excellent Currywurst sur nouilles avec un petit pain. Délicieux, mais pas autant que le moment qui suit. Les Espagnols, à la recherche de sensations fortes, décident alors d'aller chercher des ballons gonflés à l'hélium, question de chanter tous en coeur au milieu de la foule. Les Allemands ont dû sérieusement remettre en doute la compétence d eleurs douanes pour nous avoir laissé entrer dans ce pays! Il reste que ce fut bien amusant. C'est finalement le temps de quitter. Deux autres heures de train vers Leipzig. cette fois-ci, Anne et moi nous disons vraiment au revoir, car nous ne nous reverrons probablement pas. Mais pas de larme pour els curieux.

Enfin, hier matin, je me suis aventuré dans le lugubre sous-sol de ma résidence pour observer avec grande subtilité le monstre qui s'y cachait, soit la l'affreuse machine à laver. Après une journée à questionner tout le monde au labo et à me remémorer les conseils d'Anne, qui semblait me trouver vraiment pathétique avec ma phobie de gaspiller mon linge, je me décide finalement à faire une brassée. Eh bien, le programme choisi, qui selon mon interprétation des symboles devait duré 40 minutes aura finalement duré au moins 2 heures si ce n'est pas toute la nuit. En tout cas, il était propre le linge quand il est sorti de là. Et bonne nouvelle, mon linge s'en est vraisemblablement tiré indemne. Bref, Le monstre du sous-sol est maintenant chose du passé.

Sur ce, bonne semaine à tous. N'hésitez pas à laisser des commentaires. 

jeudi 9 juillet 2009

Seb an der Saale

Bon après-midi à tous, du moins pour vous. Alors, la suite tant attendue, ou pas, de mes péripéties vous est livrée aujourd'hui. Si je ne le faisais pas ce soir, j'aurais accumulé beaucoup trop de retard. 

Alors voilà, mon voyage en train jusqu'à Halle aura été somme toute correct, considérant que de passer 1h30 dans un train n'est ni une expérience extraodinaire ni une expérience désagréable. Bref, à mon arrivée à la gare, Friederike, la personne reponsable de moi, m'attendait avec un carton sur lequel mon nom était écrit. Très original, je sais, mais particulièrement efficace malgré tout. Notre premier contact aura été des plus surprenants. Imaginez-vous donc que Friederike parle allemand, anglais et français parfaitement. Et le plus drôle, c'est qu'après deux minutes de conversation, elle me regarde et elle me dit: "Tu sais, tu as tout accent toi". Surprenant de se faire dire qu'on a un accent dans notre langue maternelle par une personne qui appris notre langue... En plus, ça doit bien être la première personne qui me dit que j'ai un accent québécois. Je ne sais plus ce que je dois penser de mon accent. Si vous avez des pistes de solution à ce dilemne identitaire, faites-moi en part! C'est aussi à ce moment que j'apprends que je devrai faire toute mon épicerie et mes repas, mon lavage, mon ménage... La vrai vie, quoi! Mais parce que Dieu m'aime bien, sans avoir aucune raison pourtant, j'apprends aussi que 200 euros me seront donnés pour mes achats de nourriture! Mais quelle bonne nouvelle! Ensuite, direction l'appartement où je partage en fait un édifice avec d'autres Allemands. Première chose qu'on m'indique à mon arrivée: le bar où se trouve la bière. On est en Allemagne ou on y est pas! La chambre est petite mais bien confortable et avec une vue sur la rivière, der Saale (d'où le titre pour les plus perspicaces). Le reste de la journée aura été passé à m'installer et à visiter la ville avec Friederike en plus de boire, je sens déjà tout votre étonnement, de la bière dans un parc... ici, c'est légal y paraît! 

Le lendemain, direction le laboratoire. Je rencontre l'équipe et je reçois de tous et chacun mille propositions: pipette, ADN, PCR, lab d'histologie, autopsie, gâteau... Bref, ça ne dérougit pas! J'accepte donc de revenir le lendemain à 8h pour une séance d'histologie avec un professeur sûrement aussi vieux que Jean Déziel. Ben ça n'aura duré que 30 minutes cette histoire. Se lever si tôt pour si peu est franchement insultant. Le lendemain, autopsie sur une femme de 77 ans décédée d'une pancréatite aiguë compliquée d'un choc septique. Mettons qu'elle ne l'aura pas eu facile, et moi non plus d'ailleurs. Il est alors 10h, je n'ai pas mangé depuis 7h et je me présente tout excité au lab. La pathologiste me demande si je serai correcte, ce à quoi je lui réponds dans mon meilleur allemand que oui, car j'ai déjà fait de l'anatomie sur cadavre. Je crois que je me suis vraiment senti hot en disant ça. Entrée dans le lab: choc de voir une femme morte qui a l'air vivante. Ensuite, la pathologiste se met à tout couper, retirer la peau, ouvrir, faire couler tout le jus possible du monde. C'est un cadavre frais bref. Et même si ça ne m'écoeure pas tant, je commence salement à avoir chaud et me sentir faible. Je sors en m'excusant et me couche sur le plancher pour envoyer du sang à mon cerveau. Le technicien sort et me dit que c'est tout à fait normal. Il me propose d'aller boire de l'eau et de prendre du gâteau dans le bureau de la secrétaire. Ici, il y a toujours du gâteau d'ailleurs. Il était excellent. Je reviens en m'excusant encore, essayant de sauver le peu d'orgueil qu'il me reste. On poursuit avec les viscères thoraciques. Ben ça recommence. Je sors, prends un peu d'air et reviens enfin pour de bon. Sinon, côté médical, ce fut une très belle expérience, mais à ceux qui disent que la chirurgie, c'est de la boucherie, je leur réponds que vous n'avez rien vu. La pathologie s'en est vraiment. En bref, tu coupes tout, tu fouilles tout et ça même si tu sais que la cause du décès, c'est une pancréatite. J'ai donc en moins de 2 heures rayé définitivement la pathologie de mes choix de carrière. D'ailleurs, pour les curieux, le pancréas était littéralement noir et gonflé, signe de nécrose. Et pour les plus intéressés, elle avait subi une ERCP avant. Classique comme cas finalement!

Côté cancer des ovaires, mon projet, c'est tout de même intéressant. Relax, mais cool. En gros, mon rôle est de vérifier la qualité des échantillons de carcinome de l'ovaire et de leur contenu en ARN, ceci en traduisant ce dernier en cADN, en faisant ensuite un PCR pour amplifier la qté d'ADN et enfin un gel. Éventuellement, real time PCR! Et l'équipe est vraiment nice. Déjà, ils m'ont dit vouloir aller au musée du chocolat la semaine prochaine. Il paraît qu'on y déguste plein de chocolat. Comment dire non? Et après, une bière j'imagine!

Alors, ça vous donne un aperçu de ma semaine. Cette fin de semaine, direction les montagnes et Dresden. Je vous redonne des nouvelles. En attendant, portez vous tous bien et surtout, une plus belle météo pour ceux au Québec.

mercredi 8 juillet 2009

Sur les traces du mur de Berlin

D'abord, toutes mes excuses de ne pas avoir écrit plus tôt mes mésaventures à Berlin. Je n'ai pour justification que ma très récente découverte des épiceries, de mon appartement et des responsabilités venant avec. Ce fut une rencontre intéressante pour le petit bonhomme habitant toujours chez ses parents que je suis.

Alors, le vol pour Berlin aura été très agréable, ce qui va de soi quand on passe la nuit à Gatwick. Même un siège d'EasyJet est confortable après une nuit passé sur un sofa de café d'aéroport! Mais j'ai quand même eu la chance d'avoir un sofa et non une banquette dure comme de la roche. Bref, l'arrivée à Berlin aura été marqué par ma submerssion dans un monde allemand, dont la langue ne cesse de me challenger, moi et mes 5-6 mois de leçons autodidactes. Ma rencontre avec Anne aura été bien agréable et je dois dire que j'ai trouvé en elle une partenaire parfaite pour visiter, marcher et prendre son temps dans les musées. Bref, notre première journée aura été celle de ma traversée du désert. Je m'explique. Brillant comme je suis, j'ai eu l'idée de marcher tout Londres et Oxford avec mes Lacoste, question d'enjoliver mes pieds de petites ampoules pour le moins pas du tout douloureuses... Berlin à pieds dans ses conditions c'est un défi surmontable, mais pas agréable. On aura tout de même fait bien du sightseeing, notamment, le mur de Berlin, la Fernsehen Tower, le Reichtag et ses allentours, la Porte de Bradenburg (dsl de l'orthographe), l'îles des Musées, Mitte, Mémorial et musée juif, etc. Les seules choses nous arrêtant auront été nos deux repas traditionnellement allemand pour cette journée-là: currywurst avec bière, puis un excellent jarret de Porc avec chou-croutte et patates. Miam! En passant, l'auberge de jeunesse était super (merci Val de la recommandation)!

Le deuxième jour aura été celui du Reichtag (parlement) et des musées. Pour le Reichtag, la viste était sublime. Non seulement avions-nous un magnifique point de vue sur la ville, mais aussi un audioguide décrivant les principaux édifices visibles et le Reichtag bien sûr. D'ailleurs, je me permets de dire que le Reichtag allie très bien le moderne à la maçonnerie d'autre fois, comme toute la ville qui s'est reconstruite à une vitesse folle, considérant la chute du mur il y a 20 ans. Pour les musées, notre choix s'est arrêté sur le Pergamon. En un mot: incroyable! Reconstruction d'un temple grecque, de la porte de babylone, pièces uniques grecques et romaines, etc. Un bijoux pour les Berlinois et les Allemands. Cette journée aura aussi été celle où Anne et moi avons, sous mon influence je l'admets, mangé du Subway. Un délice malgré tout!

Le troisième jour, encore des musées. Il faut dire que Berlin en a des tonnes aussi. Le premier: Musée de l'histoire allemande. Lui aussi incroyable, au point où Anne et moi y sommes bien restés un bon 4 heures, peut-être même plus... Ensuite, le Alte Museum pour le buste de Nephertiti et les papyrus égyptiens. Grosse déception alors: le buste est un buste; les papyrus ne sont pas exposés pendant les rénovations. On quitte donc au bout d'une heure vers un café tout près où nous aurons pris le temps de parler. C'est juste qu'avec l'orage qui nous est tombé dessus, l'aller vers le café nous aura pris autant de temps que le Alte Museum. On avait l'air brillant sans parapluie ni imperméable sous le toît de la cathédrale. Enfin, on s'est permis une marche dans le TierGarten, immense parc laisant presque croire (c'est qu'il y a des bruits de voitures au loin) que nous sommes au milieu de la forêt. Enfin, histoire cocace, moi et Anne arrivons au hostel où un gars flash totalement sur Anne. Il se met donc à nous payer la bière. Pour Anne, on voit bien pourquoi. dans mon cas, je crois qu'il voulait acheter des phrases en français pour la séduire. Enfin bref, Anne accepte naïvement d'aller marcher avec lui et rentre donc à 4h Am, désespérée d'avoir perdu sa nuit pour un insignifiant (selon ses mots).

La séparation aura été triste. Anne a presque versé une larme. Alors là, vraiment pas. En fait, elle a décidé de continuer à visiter Berlin avant de retourner à Leipzig. Alors, pour ne pas vous inonder de mots, ce que je suis bien capable de faire, je vous laisse ici et vous revient avec Halle, mon stage et mon quasi choc vagal bientôt. Continuez à me lire et à laisser des commentaires, j'adore!

mercredi 1 juillet 2009

Seb au pays des scones et du thé

D’abord, un seul mot: wow! Londres est simplement une ville géniale, une ville qui respire la singularité et la fierté. Une ville très propre aussi, contrairement à Paris dont les odeurs et les rues auront su me faire redécouvrir le mot malpropreté. C’est aussi une ville où, clairement, les gens sont stressés. C’est une ville où tout roule. Ici, plusieurs restaurants exigent même des frais supplémentaires lorsque vous désirez y rester plutôt que d’apporter votre bouffe. Loin des expressos français qui se dégustent pendant des heures. J’ai aussi été fasciné par la façon dont les Anglais s’habillent, ces derniers arborant toujours un look class, du moins pour la majorité de ceux que j’ai croisé. En plus, les gens sont sympathiques et leur sens de l’humour réputé est pleinement mérité. Pas d’arrogance ici. Une ville pour moi bref!

Sinon, le premier jour aura été marqué par un voyage en train remarquable, surtout pour son déjeuner ma fois que trop succulent. Je ne suis pas fan de marmelade et pourtant, j’ai adoré celle qui nous a été servie. Et la gare de St-Pancras International, un bijoux de beauté et d’efficacité. Le métro y passe et le métro londonien est lui-même tout aussi fascinant, allant partout, sentant bon et étant confortable. Avec une passe, c’est relativement abordable, mais les billets à l’unité ne reviennent moins chers que si vous ne faites qu’un voyage dans la journée. On parle quand même de 4 pounds. Sinon, la journée en aura été une de sightseeing : croisière sur la Thames, Westminster, London Eye, London Gate Bridge, London Tower (merci Val pour ton argent, il a financé une savoureuse crème molle), Trafalgar Square, Fleet Street, etc. j’ai en plus visité la National Art Gallery, un bijoux pour les amoureux de la peinture. Vous y retrouvez des Pissaro, des Monet, des Van Gogh, des Renoir, et c’est gratuit en plus. D’ailleurs, plusieurs musées sont gratuits à Londres, gros avantage pour budget étouffé par les pounds. Et j’allais oublié ma première bière dans un pub anglais, encore là rien à redire quant à la qualité de l’expérience.

Deuxième journée, je me dirige vers le Museum of Natural History, musée à deux pas de mon hostel et lui aussi gratuit. Véritable coup de cœur ici! Moi qui avais toujours rêvé de voir des squelettes de dinosaures, j’aurai été servi. En outre, une exposition sur le corps humain m’aura rappelé certains concepts médicaux, à ne pas négliger avant l’externat. J’aurai aussi eu la chance de voir la collection de spécimens regroupés par Darwin, lesquels sont pour la plupart exposés. J’ai aussi vu la plus grosse collection de roches de ma vie. Je ne croyais pas trouvé ça si intéressant, mais j’aurai finalement passé près d’une heure à les regarder tant elles étaient belles et variées. Il y avait même un pièce appelée The Vault présentant des pièces de grande valeur comme l’étoile d’Afrique, un immense diamant immensément protégé. Ensuite, je change mes plans et je décide de me rendre dans Covent Garden, question de jeter un coup d’œil à ce quartier réputé pour ses pubs et ses commerces. Je finis finalement chez Greenman and French Horn, un pub recommandé par Max, mon partenaire d’IDC cette sessions. Une excellent English Ale m’y a accompagné. Par la suite, je me rends par hasard à Trafalgar Square où un opéra Live est projeté depuis le Royal Opera de Londres. Je fais un saut à l’épicerie et déguste ainsi une bonne salade de poulet devant un opéra en italien sous-titré en anglais. D’ailleurs, manger dans les épiceries sera devenu pour moi une habitude à Londres, seul moyen de manger plus pour moins.

Et aujourd’hui, Oxford! Quelle université. Vraiment superbe avec ses édifices datant des 14e-15e siècles. Et le paysagement,  simplement sublime, comme partout en Angleterre, du moins selon ce que j’ai vu. En tout cas, si l’Université de Montréal réussissait ne serait-ce qu’à aménager un seul parc comme celui-là, il est clair que j’étudierais souvent dehors, en tout cas en été. Et c’est si calme du fait que c’est situé dans une petite localité. Je vous ai dit aussi que c’était leur journée portes ouvertes aujourd’hui. Ayant adopté un look britannique (chemise manche rehaussée, short et soulier blanc), j’ai pris un prospectus pour les futurs étudiants et je me suis inséré dans un groupe, ce qui m’a donné accès à des zones normalement interdites aux touristes. Puis, à la fin, la guide, voyant que je ne parlais pas (mon accent m’aurait trahi), me demande dans quoi j’appliquais… Alors je me rpésente comme étant un Open Day Crasher! Alors voilà, je retourne présentement vers Londres où je ferai un saut à l’épicerie avant d’aller manger dans Hyde Park. Puis, destination Gatwick où je passe la nuit. Watchez bien Anne à Berlin lorsqu’elle verra ma tronche d’enterrement rehaussée au Redbull demain.

Et j’allais oublier que Londres a été victime d’une vague de chaleur depuis mon arrivée. Les journaux londoniens titraient « London Hot as Bangkok ». Et dans les dents Marky & Benny…lol

À bientôt!