Et voilà, c'est fait. Me voici maintenant de l'autre côté de l'Atlantique, mais quel voyage cela aura été. Je dirais simplement que US Airways n'est pas tombé dans la marmite de la ponctualité. Les délais n'ont fait que se suivre les uns après les autres. Le premier vol de Montréal vers Philadelphie aura été retardé de près d'une heure, alors que celui pour Paris le fut de 1h30. Dans le second cas, non seulement l'air conditionné a sauté, ce qui nous a permis d'expérimenter le sentiment d'un poulet St-Hubert BBQ sur le TARMAC, mais le système électronique aussi. Mettons que je n'étais pas très rassuré... Et je vous ai dit que dans le premier vol, l'air conditionné était directement sur mes pieds... Je pensais qu'ils allaient tomber!
Le vol s'est très bien passé malgré tout. J'ai même réussi à dormir un bon gros deux heures et à écouter Valkyrie en allemand. C'était pas des plus faciles. Déjà que je ne suis pas un pro, le bruit des moteurs ne m'aidait vraiment pas. Finalement, nous arrivons à CDG, aéroport qui bien que vraiment plus gros que Montréal a tout à lui envier côté organisation. Je n'ai jamais autant attendu pour passer les douanes, oups, je veux dires les policiers dont la seule fonction était de tout évidence de mettre une belle étampe dans mon passeport. Et après, on dit que le Canada est une passoire à terroristes. Ici, même un poulet pourrait passer du moment qu'il se fait étamper. Ensuite, le RER, train incroyabale qui m'a mené dans la Gare du Nord. C'est là que commence l'aventure des téléphones pour rejoindre la femme de mon bed&breakfast. Premier téléphone, il gobe mes euros sans faire d'appel. Le deuxième ne fonctionne pas. J'apprends que dans ce pays il faut faire une tonne de codes avant d'appeler. Je réussi finalement à laisser un message à la femme. Je me rends au B&B, à deux pas de la gare. Elle n'est pas là. J'essaie d'appeler à partir d'un téléphone dans la rue. Ça ne fonctionne pas, il faut une carte de crédit française imaginez-vous donc, ou une carte d'appel. Je trouve un endroit qui la vend. 7,50 euros pour un seul appel, car je n'utiliserai jamais toutes les minutes pour des appels intra France. Bref, elle finit par arriver. Là, je découvre que ma chambre est en réalité dans l'appartement de sa vieille mère, modèle sublime d'ostéoporose et de cyphose (une chance qu'elle a une canne). Je suis le seul là. Déjà que je voulais pas tant voir Paris et déjà que j'étais découragé de ne pas avoir trouvé trois nuits consécutives dans un hostel, je me suis trouvé drôlement seul à ce moment là. C'est là que j'apprends que l'Internet ne fonctionne plus, problème réglé comme vous pouvez le voir par contre. Je pars totalement découragé, mais surtout avec les yeux tournés vers Londres et Berlin, mes prochaines destinations où je pourrai rencontrer des gens sans dentier (ne m'accuser pas d'âgisme ici...) et rejoindre Anne pour Berlin. Non, mon B&B, c'est définitvement ma pire décision ever.
Je découvre alors une ville superbe, mais tellement pareille de rue en rue que je me suis rapidement tanné... Le moral n'y était déjà pas. Néanmoins, il semble que les Parisiens n'aient pas trop de difficultés avec mon accent. En plus, sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame, je me suis retrouvé au beau milieu d'une manifestation pour Michael Jackson... Bon, j'aurais bien aimé rester, mais comme Michael Jackson m'interpelle autant que Carmen Campagne, je suis parti assez rapidement. Remarquez, il y avait la policie et les postes de télévision français. Quand même impressionnant!
En tout cas, demain, je m'attaque au musées et dimanche, je vais à eurodysney, question de réaliser un rêve d'enfant, mais surtout de trouver quelque chose de vraiment hot à faire.
Au plaisir de vous raconter plein de belles histoires, mais surtout des histoires plus positives.