jeudi 6 août 2009

Grüetzi!

Je ne sais pas quelle météo il fait présentement au Québec, mais seulement pour le plaisir je tiens à vous dire que j'ai eu aujourd'hui ma troisième journée ensoleillée consécutive! En plus, j'ai franchi les deux tiers de mon parcours à travers la Suisse, traversant la frontière linguistique et passant du côté obscur de la Suisse, soit dans le Deutschschweiz. Petite capsule pédagogique ici (pe Simon me dira-t-il comment obtenir mon accréditation du Ministère de l'éducation...), la Suisse est formée de quatre groupes linguistiques: les Romans, les Allemands, les Italiens et les Romanches. Et comme Bernard Landry le dit si bien: "si ces gens peuvent s'endurer, c'est bien parce qu'ils sont séparés par les montagnes". J'imagine que les distances au Canada n'ont pas le même effet. Je vous laisse répondre à la question! Enfin bref, pour revenir au Suisses Allemands, disons qu'ils sont aussi sympathiques que les Romans (français), mais que leur Allemand est ma fois pas très Allemand, au point où si je ne savais pas qu'ils parlent allemand, ou encore que je pouvais parfois discerner un "nein" ou "ya", je croirais qu'il s'agit d'une autre langue. On m'avait bien averti!

Enfin bref, ma troisième journée se sera aussi ouverte sur un vol de nourriture au buffet de l'hôtel, question de bien travailler mon côté "bad boy" qui, comme vous le savez, est chez moi très présent. par contre, pas de fruits dans ce buffet, ce qui ne me laisse que du pain, des charcuteries et du fromage... Eh bien, ma solution: cueillir des pommes dans les pommiers de Boltigen! Non mais ces arbres ne poussent pas pour le plaisir de le faire. Je quitte alors Boltigen en direction de Spiez, ville donnant sur le Lac de Thun. Je passe les détails de ma traversée de la vallée du Simmen, sinon pour vous dire qu'il y avait des vaches avec des cloches, des arbres fruitiers, du foin et des montagnes superbes tout autour! J'arrive alors à Spiez, ville qui aurait été, selon mon guide (livre), décrite par Rousseau comme un paradis. Je ne sais pas si cette partie est vraie, mais il est clair que c'était un paradis. En gros, il s'agit d'une ville à flanc de montagne surplombant un lac turquoise. il y a un château et plein de jardins. J'y ai donc pîque-niqué pendant que trois jeunes gens près de moi faisaient aller leur ipod et leurs speakers pour mon plus grand plaisir. Ensuite, direction le château. C'est là que je découvre un accès vers le lac et surtout un endroit superbe pour se baigner. J'enfile donc mon maillot derrière un arbre en un quart de seconde, puis direction le lac. En plus, mon guide mentionnait que ce lac était plus chaud que celui de Brienz. Encore là, je ne peux pas confirmer ou infirmer ce que mon guide disait, mais il est clair que cette eau était glaciale. mais quel bonheur ce fut tout de même de nager dans cette eau turquoise! Ensuite, plutôt que de faire le tour du lac en vélo, j'ai opté pour faire un chargement sur un bateau, question d'avoir une autre vue sur le lac, mais aussi d'épargner un peu mon genou gauche. Excellente idée en effet. Enfin arrivé à Interlaken, autre station balnéaire très Jet Set, je prends quelques cliché du Jungfrau, "top of Europe" comme ils disent. Ensuite, j'enfourche mon vélo à nouveau et attaque le chemin contournant le lac de Brienz. C'était splendide, d'autant plus que des cascades jaillissaient d'un peu partout, probablement alimentées par l'eau des glaciers. Enfin, direction Meiringen et mon hôtel, Das Sherlock Holmes. Je n'y reste pas trop longtemps et me dirige vers le centre de la ville où un festival , ou du moins ce qui en avait l'apparence, se tenait. Puisque je suis seul, aucun resto ne me donne de table, sinon celle à côté des toilettes... J'avoue que je me suis un peu senti seul à ce moment! Mais bon, j'ai plutôt sauté sur l'occasion de manger dans les kiosques: saucisse grillée avec moutarde, gruyère fondant sur pain de seigle et morceau de tarte. tout ceci en écoutant les musiciens jouer. Dommage que je n'avais pas mon appareil. Oups, je ne l'avais seulement pas vu!

Aujourd'hui, premier dur réveil depuis le début de ce parcours. En effet, je semble enfin parfaitement adapté au décalage horaire, ayant récupéré mes heures habituelles de sommeil, soit entre 11h et 8h. Encore une fois, je me suis amusé à voler de la bouffe. Donc, direction Alpenbach, endroit où le train à crémaillère le plus abrupte du monde se situe. il monte d'ailleurs à une hauteur de 2300 m. Bref, après avoir pédalé et pédalé, j'y arrive enfin. Petit pîque-nique encore une fois sur le bord de l'eau, mais cette fois-ci je ne suis pas seul. En effet, une famille de Cygnes m'accompagne! Ensuite, direction le Pilatus. Après une attente de près de 30 minutes, je peux enfin laisser mon vélo à la vue d'une responsable. Je lui demande alors si elle peut une fois de temps à autres y jeter un coup d'oeil, mais elle refuse. elle ose même répéter ça à haute voix devant tout le monde, comme si ma demande était stupide. C'est alors que je luis demande si elle réagirait si quelqu'un le prenait. "Non" dit-elle, ce n'est pas son problème! Eh ben j'avais le goût de la tuer. Comme si dire bienvenue et vendre des billets rendaient cela impossible. Y as-tu des gens sans bonne volonté dans ce monde! Tant pis je me dis. de toute façon, sa seule présence en face du vélo devrait être dissuasive. Et la roue est verrouillée. Je découvre alors que l'aller-retour est 64 CHF. Un peu trop pour moi. Direction Lucerne d'abord... je fais néanmoins un arêt à une ville charmante où ils font du verre soufflé. Je visite le musée, le magasin et ensuite hop vers Lucerne. Cette ville est magnifique, surtout avec son long pont en bois fleuri! J'ai profité de la soirée pour faire le tour et prendre des photos. D'ailleurs, ça m'a fait du bien de me retrouver dans une ville, question de sentir un peu de stress!

Enfin bref, je vous redonne des nouvelles. laissez-moi des commentaires entre temps.




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